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Fishers hauling nets. Credit CEM
Ivory Coast creates first Marine Protected Area
Ivory Coast has announced the creation of its first Marine Protected Area (MPA).
The MPA will cover 2,600km2 (1,000 square miles) of pristine ocean off the coast of Grand-Béréby, protecting marine biodiversity including threatened shark and turtle species.
The announcement is the culmination of years of work by the Ivorian government, the Abidjan Convention, Swedish Government and local non-governmental organisation Conservation des Espèces Marines (CEM), supported by the University of Exeter and the Wildlife Conservation Society.
This work was done alongside communities in Grand-Béréby to strengthen protection of marine biodiversity and fisheries resources, and to enhance local livelihoods.
The Minister for the Environment and Sustainable Development, Professor Joseph Seka Seka said: "Today I announce our decision to create Cote d’Ivoire’s first Marine Protected Area in Grand-Béréby, a 'partially protected' area that will include an integrally protected zone closed to all activities, and an eco-development zone that will support sustainable fishing practices and ecotourism activities."
In September, the Ivorian government stated its intention to create five MPAs – and today's announcement confirms the first of these.
A legal process will now take place before the MPA rules come into effect.
The MPA location includes important sea-bed habitats and reef ecosystems, as well as globally significant nesting and foraging grounds for the leatherback, green and olive ridley turtles.
It will also protect more than 20 species of sharks and rays, including hammerheads, manta rays and guitarfish – a group of rays now considered the world's most threatened marine fish.
Abou Bamba, Executive Secretary of the UNEP Abidjan Convention, said: "The government of Cote d’Ivoire should be widely applauded for this truly momentous decision, which shows tremendous leadership that we hope will resonate and be replicated across the Atlantic facade of Africa to unlock the economic potential of the continent coastal zones."
Alexandre Dah, President of CEM, said: "The government of Cote d’Ivoire should be congratulated for translating our science into policy, with this new MPA both safeguarding globally important populations of threatened marine species, as well as supporting the livelihoods of local communities who depend on fisheries resources."
The creation of the MPA relied on detailed scientific data collected by a team including the University of Exeter, who were supported by funding from the UK government's Darwin Initiative and the Rainforest Trust.
The research included participatory work with local communities to collect data on the biodiversity and health of the waters, including underwater surveys of marine habitats and previously undocumented reefs, and satellite tagging of sea turtles.
"This MPA is in a really unique area of marine biodiversity, whose reefs provide a natural refuge that will now be complemented by legal protection," said Dr Kristian Metcalfe, of the Centre for Ecology and Conservation on Exeter's Penryn Campus in Cornwall.
"The political will for protecting marine biodiversity and supporting sustainable resource use has been exemplary, and so we are delighted that our collaborative efforts have been able to underpin such a massive step in marine conservation.
"Levels of marine protection in West Africa are generally low, so the Ivorian government's creation of a Marine Protected Area is a big statement that will hopefully act as a regional exemplar."
The Exeter team were invited to Ivory Coast after working on marine conservation projects, first in Gabon and then in the Republic of the Congo.
French Translation
La Côte d’Ivoire crée une première Aire Marine Protégée
La Côte d’Ivoire vient d’annoncer la création de sa toute première Aire Marine Protégée (AMP).
L’AMP couvrira 2 600km2 (1 000 miles carrés) d’océan intact au large des côtes de Grand-Béréby, protégeant ainsi des espèces menacées de requins et de tortues marines.
Cette annonce est le fruit de nombreuses années de travail de la part du gouvernement ivoirien, de la convention d’Abidjan, du gouvernement suédois et de l’organisation non-gouvernementale Conservation des Espèces Marines (CEM), épaulés par l’Université d’Exeter et de la Wildlife Conservation Society.
Ce travail a été effectué aux côtés des communautés de Grand-Béréby afin de renforcer la protection de la biodiversité marine et des ressources halieutiques tout en améliorant les moyens de subsistance locaux.
Le Ministre pour l’Environnement et le Développement Durable a déclaré : « J’annonce aujourd’hui notre décision de créer la toute première Aire Marine Protégée de la Côte d’Ivoire à Grand-Béréby, une réserve naturelle partielle qui inclura une zone de protection intégrale, interdite à toute activité, et une zone d’écodéveloppement côtière qui encouragera la pratique de la pêche raisonnée et durable et des activités d’écotourisme.
Le gouvernement ivoirien a déclaré en septembre son intention de créer cinq AMP - et aujourd’hui marque la création de la première d'entre elles.
Une procédure juridique est en cours avant l'entrée en vigueur des règles relatives aux AMP.
La future AMP comprendra des habitats importants de fonds marins, des récifs et leurs écosystèmes, ainsi que des zones de nidification et d'alimentation d'importance mondiale pour la tortue luth, la tortue verte et la tortue olivâtre.
Elle protégera également plus de 20 espèces de requins et de raies, dont les requins-marteaux, les raies manta et les raies-guitares - un groupe de raies désormais considéré comme le plus menacé au monde.
Selon Abou Bamba, le Secrétaire Exécutif de la Convention d’Abidjan UNEP, « le gouvernement de la Côte d’Ivoire devrait être largement applaudi pour cette décision vraiment monumentale, démontrant un leadership extraordinaire qui, nous l'espérons, s’amplifiera et sera reproduit tout au long de la façade atlantique de l'Afrique pour libérer le potentiel économique des zones côtières du continent »
Pour Alexandre Dah, le président de CEM, « le gouvernement de la Côte d'Ivoire devrait être félicité pour traduire notre science en politique publique, avec cette nouvelle AMP qui non seulement sauvegardera des populations d'importance mondiale d'espèces marines menacées, mais aussi améliorera les moyens de subsistance des communautés locales qui dépendent des ressources halieutiques. »
La création de l’AMP s’est en effet basée sur des données scientifiques détaillées collectées par une équipe dirigée par l’Université d’Exeter, financée par l’Initiative Darwin du gouvernement du Royaume-Uni et par le Rainforest Trust.
Cette étude fut le fruit d’un travail participatif avec les communautés locales pour amasser des données sur la biodiversité et la santé de l’océan, notamment par des enquêtes sous-marines sur des habitats marins et des récifs auparavant non documentés, et par la pose de balises satellites sur des tortues de mer.
« Cette AMP se trouve dans une zone de biodiversité marine vraiment unique, dont les récifs constituent un refuge naturel qui sera désormais complété par une protection juridique », a déclaré Dr Kristian Metcalfe, du Centre pour l'Ecologie et la Conservation du campus de l’université d’Exeter en Cornouailles à Penryn.
« La volonté politique de protéger la biodiversité marine et d’encourager l'utilisation durable des ressources a été exemplaire, et nous sommes donc ravis que nos efforts de collaboration aient pu servir à une étape aussi importante dans la conservation du milieu marin. »
« La protection des espaces marins en Afrique de l'Ouest est généralement faible, c'est pourquoi la création par le gouvernement ivoirien d'une Aire Marine Protégée est une décision capitale qui, espérons-le, servira d'exemple régional. »
L'équipe d'Exeter a été invitée en Côte d'Ivoire après avoir travaillé sur des projets de conservation marine, d'abord au Gabon, puis en République du Congo.
Date: 21 December 2020