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British Library, MS Sloane 809. Credit: British Library Board.
New study will show how important it was to speak French in Medieval Britain
A major new study will uncover the secrets of how communities in Medieval Britain continued to speak French for at least 300 years after the Norman Conquest.
By 1300, as many as one in five people were bilingual in English and French, able to switch between the languages as the situation demanded. New analysis of an ancient textbook will make it possible to assemble a detailed picture of the evolving status and role of French in Britain.
It is well known that speaking additional languages can open doors to opportunity and social advancement. This was at least as true in Medieval Britain as it is today. Anglo-French – which evolved alongside continental forms of the language – was passed down through wealthy families or taught to schoolchildren from an early age. Parents went to efforts to ensure their children learned how to speak and write in accurate French so they wouldn’t be mocked for using it incorrectly. Knowing French was crucial to getting on in fields as varied as business, law and literature.
The evidence for the continuing use of Anglo-French comes from the Tretiz, a remarkable rhymed vocabulary textbook for children written in the thirteenth century by an Essex knight called Walter de Bibbesworth for a noblewoman, Dyonise de Munchensi. There are only 16 surviving manuscripts – plus one fragment found in the binding of an early modern book.
As part of the Arts and Humanities Research Council-funded project ‘Learning French in Medieval England’, Dr Thomas Hinton from the University of Exeter will edit and study all seventeen surviving manuscripts of the textbook and make them freely available online. This will allow users to compare manuscripts and give people more information about those who used the textbooks, and the different reasons why they wanted mastery of French.
The Tretiz sets out lists of French vocabulary, covering a variety of topics including the parts of the body, occupations such as weaving and brewing beer, flora and fauna, and the noises made by animals. Each copy has its own set of Middle English translations of individual French terms, written either in the margin or above the line. It therefore has much to reveal about French and English at the time, but also about the reality of daily life.
Dr Hinton said: “The Tretiz was produced to help teach bilingual children to refine their existing French, in order to cement their place in society. Each manuscript tells us about the experience of one community of language users. Some of the copies seem to have belonged to noble households, while others were owned by clergy, either for purposes of teaching or for their own interest in its sophisticated bilingual wordplay. The popularity of the work shows that getting one’s French right was considered important in a wide range of social sectors across the country.”
Dr Hinton will run workshops with school teachers to develop resources and strategies for encouraging secondary-age children to engage with multilingualism in their own classroom, and to consider the role of languages in their careers and future lives.
The Norman invasion of Britain led to one of the biggest changes in social mobility before compulsory mass education as the French families who came to the country took up positions of power. Anglo-French became the language of the court and was spoken around the country, leaving an indelible mark on the modern vocabulary of English. As many as one in four English words were brought into the language from Anglo-French. A legal form of French survived into the 18th century, and the language is still used in Parliament when laws are given royal assent.
French Translation:
Une nouvelle étude se propose de démontrer l’importance du français en Angleterre au Moyen Âge
Une nouvelle étude va permettre de lever le voile sur l’usage du français par de nombreuses communautés en Grande-Bretagne quelque 300 ans après la conquête normande du pays.
Selon certains témoignages, jusqu’à une personne sur cinq a pu être bilingue anglais-français autour de 1300, capable de passer d’une langue à l’autre en fonction des circonstances. Le nouveau projet basé à l’Université d’Exeter, qui s’intitule « Learning French in Medieval England » (L’apprentissage du français en Angleterre au Moyen Âge), permettra de dresser un portrait détaillé de l’évolution du statut et du rôle du français en Grande-Bretagne, à travers l’étude d’un texte pédagogique du treizième siècle.
L’importance de l’apprentissage des langues pour la mobilité sociale valait au moins autant au Moyen Âge que de nos jours. En Grande-Bretagne, l’anglo-français – dialecte qui se développa de concert avec les déclinaisons continentales de la langue – était transmis au sein des familles nobles, ou alors enseigné aux écoliers dès le plus jeune âge. Les parents s’acharnaient pour que leurs enfants apprennent à parler et à lire correctement en français, sans quoi ils risquaient de se ridiculiser devant leurs pairs. Une bonne connaissance du français était requise dans de nombreux contextes professionnels, dont le commerce, le droit et la littérature.
Le projet se focalise sur le Tretiz, un remarquable glossaire rimé écrit par Walter (Gautier) de Bibbesworth, un chevalier de la petite noblesse, qui l’aurait composé pour l’aristocrate Dyonise de Munchensi. Le texte se caractérise par la large variété de champs lexicaux qu’il traite, mais aussi par un goût prononcé pour les jeux de mots. Il en subsiste seize manuscrits provenant des quatre coins du pays, plus un fragment récemment retrouvé dans la reliure d’un livre de la Renaissance.
Le projet, financé par le Arts and Humanities Research Council, sera mené par Thomas Hinton, maître de conférences à l’université d’Exeter et spécialiste du français et de l’occitan médiéval. L’équipe se fixe pour objetif de produire une édition numérique des dix-sept copies du texte, qui sera disponible pour libre consultation en ligne. Les utilisateurs pourront ainsi comparer les différents manuscrits et obtenir des informations sur les différents publics du texte et leurs divers motifs pour assurer une maîtrise de la langue.
Le Tretiz se compose d’une vingtaine de sections recouvrant une variété de sujets : les parties du corps, divers métiers tels le tissage ou le brassage de bière, la flore et la faune, ou encore « la naturele noise » des animaux. Chaque exemplaire du texte comporte également sa propre série de gloses en anglais médiéval, inscrites soit à côté soit au dessus du mot français correspondant. L’étude de ces termes peut donc s’avérer révélatrice de l’usage des deux langues, mais aussi de la réalité de la vie quotidienne au Moyen Âge.
Selon le Dr Hinton : « Le Tretiz a été écrit pour permettre aux enfants déjà bilingues de peaufiner leur français, afin de consolider leur statut social. Chaque manuscrit nous raconte la réalité d’une communauté particulière de locuteurs. Certaines copies semblent avoir appartenues aux familles de la noblesse, alors que d’autres se rattachent à des milieux cléricaux, sans doute pour servir de support pour l’enseignement ; mais aussi parce que les membres du clergé, baignés dans le multilinguisme et la pédagogie grammaticale, étaient bien placés pour apprécier la sophistication lexicale et poétique du texte. La popularité du Tretiz démontre l’importance de manier un français châtié dans toute une gamme de secteurs sociaux autour du pays. »
Autour du projet, des ateliers seront organisés avec la participation des professeurs de collèges du sud-ouest de l’Angleterre, dans le but de développer des ressources et des stratégies pour encourager les collégiens d’aujourd’hui à réfléchir au multilinguisme dans leurs communautés, et à considérer le rôle que pourraient jouer les langues étrangères dans leurs avenirs professionnels et personnels.
La conquête normande de l’Angleterre en 1066 entraîna l’un des plus grands bouleversements de la hiérarchie sociale avant l’avènement de l’éducation universelle. Les familles françaises nouvellement installées sur le territoire se sont vite vues attribuées des fonctions et des titres. L’anglo-français est devenu la langue de cour et s’est progressivement répandue dans les milieux aristocratiques et professionnels, laissant une trace indélébile sur le vocabulaire de l’anglais : en effet, un quart du lexique anglais provient de l’anglo-français médiéval. Le français était employé comme langue principale dans le domaine du droit jusqu’au 18e siècle, et l’usage de la langue persiste encore au parlement britannique quand les lois reçoivent la sanction royale (l’on dit alors : « La Reyne le veult ») , ou encore sur les armoiries royales du Royaume-Uni.
Spanish Translation:
Un nuevo estudio mostrará la importancia de hablar francés en los reinos medievales de lo que hoy es Gran Bretaña.
Un nuevo e importante estudio descubrirá los secretos de cómo las comunidades de la Bretaña Medieval siguieron hablando francés durante al menos 300 años después de la Conquista Normanda.
Para 1300, hasta una de cada cinco personas eran bilingües en inglés y francés, capaces de cambiar de idioma según lo exigiera la situación. El nuevo análisis de un antiguo libro de texto permitirá establecer una imagen detallada de la evolución del estatus y el papel del francés en Gran Bretaña.
Bien se sabe que hablar otros idiomas puede abrir las puertas a la oportunidad y al progreso social. Esto era al menos tan cierto en la Bretaña Medieval como lo es hoy en día. El anglo-francés, que evolucionó al mismo tiempo que las formas continentales de la lengua, se pasó de padres a hijos en familias ricas o se enseñó a escolares desde una edad temprana. Los padres se esforzaron para que sus hijos aprendieran a hablar y escribir con precisión en francés para que no se les burlara por usarlo incorrectamente. Conocer el francés era fundamental para avanzar en campos tan variados como los negocios, el derecho y la literatura.
La evidencia del uso continuado del anglo-francés viene del Tretiz, un notable libro de texto de vocabulario rimado para niños escrito en el siglo XIII por un caballero de Essex llamado Walter de Bibbesworth para una mujer de la nobleza, Dyonise de Munchensi. Sólo se han conservado 16 manuscritos, más un fragmento encontrado en la encuadernación de un libro moderno.
Como parte del proyecto financiado por el Consejo de Investigación de Artes y Humanidades "Aprender Francés en la Inglaterra Medieval", el Dr. Thomas Hinton de la Universidad de Exeter editará y estudiará los diecisiete manuscritos supervivientes del libro de texto y los hará disponibles gratuitamente en Internet. Esto permitirá a los usuarios comparar los manuscritos y les dará más información sobre los que usaban los libros de texto, y las diferentes razones por las que querían dominar el francés.
El Tretiz establece listas de vocabulario francés, que incluyen una variedad de temas como las partes del cuerpo, ocupaciones como tejer y fabricar cerveza, la flora y la fauna, y los ruidos de los animales. Cada ejemplar tiene su propio conjunto de traducciones al inglés medio de términos franceses individuales, escritos en el margen o por encima de la línea. Por lo tanto, tiene mucho que revelar sobre el francés y el inglés de la época, pero también sobre la realidad de la vida cotidiana.
El Dr. Hinton dijo: "El Tretiz se produjo para ayudar a enseñar a los niños bilingües a perfeccionar su francés ya existente, con el fin de afianzar su lugar en la sociedad. Cada manuscrito nos cuenta la experiencia de una comunidad de usuarios de los idiomas. Algunas de las copias parecen haber pertenecido a familias nobles, mientras que otras eran propiedad del clero, ya sea con fines de enseñanza o por su propio interés en el sofisticado juego de palabras bilingüe. La popularidad de la obra demuestra que dominar el francés se consideraba importante en una amplia gama de sectores sociales de todo el país".
El Dr. Hinton organizará talleres con los profesores de los colegios para desarrollar recursos y estrategias para animar a los chicos de secundaria a que se comprometan con el multilingüismo en su propia aula, y a considerar el papel de los idiomas en sus carreras y en sus vidas futuras.
La invasión normanda de Bretaña condujo a uno de los mayores cambios en la movilidad social antes de la educación universal obligatoria, ya que las familias francesas que llegaron al país ocuparon posiciones de poder. El anglo-francés se convirtió en el idioma de la corte y se hablaba en todo el país, dejando una marca indeleble en el vocabulario moderno del inglés. Hasta un cuarto de todas las palabras inglesas se trajo al idioma desde el anglo-francés. Una forma legal del francés sobrevivió hasta el siglo XVIII, y el idioma todavía se utiliza en el Parlamento cuando las leyes reciben el consentimiento real.
Traducido por Beth Wright-Watson, MA Translation Studies Student, University of Exeter
German Translation:
Neue Studie zeigt, wie wichtig es im mittelalterlichen Großbritannien war, Französisch zu sprechen
Eine wichtige neue Studie wird aufdecken, wie im mittelalterlichen Großbritannien nach der normannischen Eroberung noch mindestens 300 Jahre lang Französisch gesprochen wurde.
Bis zum Jahr 1300 war jeder fünfte zweisprachig (Englisch und Französisch) und die Sprecher waren in der Lage, zwischen den Sprachen zu wechseln, je nachdem, wie es die Situation erforderte. Die neue Analyse eines zeitgenössischen Fachbuchs ermöglicht es, ein detailliertes Bild zum Status und der Rolle des Französischen in Großbritannien zu entwickeln.
Es ist bekannt, dass das Sprechen von mehreren Sprachen mehr Möglichkeiten und vor allem den sozialen Aufstieg ermöglicht. Dies war im mittelalterlichen Großbritannien mindestens genauso gültig wie heute. Anglo-Französisch - das sich neben dem Kontinentalfranzösischen entwickelte - wurde durch wohlhabende Familien weitergegeben oder von klein auf Schulkindern gelehrt. Die Eltern bemühten sich darum, dass ihre Kinder korrektes Französisch sprachen und schrieben, damit sie nicht verspottet wurden, falls sie es falsch gebrauchten. Französischkenntnisse waren entscheidend, um in so unterschiedlichen Bereichen wie Wirtschaft, Recht und Literatur weiterzukommen.
Der Beweis für den anhaltenden Gebrauch des Anglo-Französischen stammt aus dem Tretiz, einem bemerkenswerten gereimten Vokabelbuch für Kinder, das im dreizehnten Jahrhundert von einem Ritter aus Essex, Walter de Bibbesworth, für eine Edelfrau, Dyonise de Munchensi geschrieben hatte. Es gibt nur 16 erhaltene Manuskripte - und ein Fragment, das im Einband eines frühneuzeitlichen Buches gefunden wurde.
Im Rahmen eines von den Arts und Humanities Research Council finanzierten Projekts 'Französisch lernen im mittelalterlichen England' wird Dr. Thomas Hinton von der Universität Exeter alle siebzehn erhaltenen Manuskripte des Lehrbuchs herausgeben, analysieren und online zugänglich machen. Dies wird es den Benutzern ermöglichen, Manuskripte zu vergleichen und mehr Informationen über die Benutzer dieser Lehrbücher bereitstellen, einschließlich der verschiedenen Gründe, warum sie die französische Sprache beherrschen wollten.
Die Tretiz legt Listen mit französischem Vokabular vor, die eine Vielzahl von Themen, darunter Körperteile, Berufe wie Weben und Bierbrauen, Flora und Fauna sowie Tiergeräusche behandeln. Jedes Exemplar enthält eine eigene Reihe mittelenglischer Übersetzungen einzelner französischer Begriffe, die entweder am Rand oder oberhalb der Zeile stehen. Es offenbart also viel über das zeitgenössische Französisch und Englisch, aber auch über die Realität des täglichen Lebens.
Dr. Hinton sagt: „Die Tretiz wurde produziert, um zweisprachigen Kinder beim Lernen zu helfen, sodass sie ihr bestehendes Französisch verfeinern und ihren Platz in der Gesellschaft festigen konnten. Jedes Manuskript erzählt uns von den Erfahrungen einer Gemeinschaft von Sprachbenutzern. Einige der Exemplare scheinen adeligen Haushalten gehört zu haben, während andere im Besitz des Klerus waren, entweder zum Zweck des Unterrichts oder aus persönlichem Interesse an dem anspruchsvollen zweisprachigen Wortspiel. Die Popularität des Werkes zeigt, dass das Erlernen der Französischen Sprache in vielen gesellschaftlichen Bereichen im ganzen Land als wichtig erachtet wurde."
Dr. Hinton wird Workshops mit Lehrern organisieren, um Ressourcen und Strategien zu entwickeln, die Kinder ermutigen sollen, sich mit Mehrsprachigkeit auseinanderzusetzen und die Rolle der Sprachen in ihrer Karriere und ihrem zukünftigen Leben zu berücksichtigen.
Die normannische Invasion Großbritanniens führte zu einer der größten Veränderungen in der sozialen Mobilität vor der erzwungenen Massenerziehung, als die französischen Familien Machtpositionen übernahmen. Anglo-Französisch wurde zur Gerichtssprache und wurde im ganzen Land gesprochen, was das moderne englische Vokabular nachhaltig geprägt hat. Jedes vierte englische Wort wurde aus dem Anglo-Französischen ins Englische übernommen. Die französische Rechtsform hat bis ins 18. Jahrhundert überlebt, und die Sprache wird immer noch im Parlament verwendet, wenn Gesetze mit königlicher Zustimmung verabschiedet werden.
Übersetzung von Paige Baillie, MA Translation Studies Studentin an der Universität Exeter, UK
Italian Translation:
Un nuovo studio evidenzia I’importanza di conoscere il francese nella Britannia medioevale
Un nuovo studio di rimarchevole portata rivela come alcune comunità di abitanti della Britannia medioevale hanno continuato a parlare francese per almeno 300 anni dopo la conquista normanna.
Fino al 1300, un parlante su cinque era bilingue in inglese e francese, mostrando la capacità di alternare le due lingue quando la situazione lo richiedeva. Nuove analisi condotte su un libro di testo medievale hanno permesso di fornire un quadro più dettagliato dell’evolversi di tale prestigio e del ruolo del francese in Britannia.
È noto che la capacità di parlare diverse lingue può aprire le porte a varie opportunità e contribuire al progresso sociale. Questo era applicabile alla Britannia medievale così come lo è anche al mondo attuale. L’anglo-francese, che si evolveva accanto ai generi della lingua francese usati nell’Europa continentale, si tramandava nelle famiglie abbienti da una generazione all’altra oppure si insegnava agli scolari sin dalla tenera età. I genitori dedicavano un grande impegno per assicurarsi che il francese orale e scritto dei figli fosse corretto, in modo da evitare la derisione di terzi scatenata da un uso scorretto della lingua. La conoscenza del francese garantiva la capacità di destreggiarsi in campi quali il commercio, la legge e la letteratura.
La prova dell’uso continuo dell’anglo-francese è fornita dal Tretiz, un notevole manuale di lessico in rima per bambini, realizzato nel tredicesimo secolo da Walter de Bibbesworth, un cavaliere proveniente dalla contea dell’Essex, per una nobildonna, Dyonise de Munchensi. A noi sono pervenuti solo sedici manoscritti – e un frammento di un documento trovato nella rilegatura di un libro dell’era premoderna.
Nell’ambito del progetto ‘Learning French in Medieval England’, finanziato dall’Arts and Humanities Research Council, il Dr. Thomas Hinton dell’Università di Exeter ha il compito di studiare e di curare per intero i diciassette manoscritti a noi pervenuti, rendendoli disponibili gratuitamente online. Questo permetterà ad altri studiosi di confrontare i manoscritti e di fornire più informazioni sui fruitori di tali libri e sui loro desideri di padroneggiare il francese.
Il Tretiz contiene la lista delle parole francesi allora in uso ed inerenti ad una vasta gamma di argomenti, compresi le parti del corpo, i lavori come la tessitura e la produzione della birra, la flora e la fauna e i versi degli animali. Ogni copia contiene traduzioni uniche dei termini francesi nell’inglese medio, scritte o ai margini o tra le righe del testo. Pertanto rivela molte informazioni sulle lingue francese e inglese a quell’epoca, ma anche sulla realtà della vita quotidiana.
Secondo il Dr. Hinton: “Il Tretiz era stato prodotto per aiutare a insegnare ai bambini bilingui come raffinare il loro francese e consolidare la loro posizione sociale. Ogni manoscritto fornisce preziose informazioni sulle esperienze delle comunità dei parlanti del tempo. Sembra che alcune copie appartenessero alle famiglie nobili, però sembra anche che altre copie appartenessero al clero, sia per fini educativi che ludici. La popolarità dell’opera dimostra che in tutto il Paese, e in particolare in una vasta gamma di settori sociali, era importante parlare correttamente il francese.”
Il Dr. Hinton ha in programma la realizzazione di laboratori sperimentali da condursi in collaborazione con professori delle scuole superiori con lo scopo di sviluppare risorse e strategie didattiche volte all’incoraggiamento dell’impegno prestato al multilinguismo e all’apprezzamento del ruolo delle lingue straniere nella vita e carriera futura di ogni alunno.
L’invasione normanna della Britannia portò a uno dei più grandi cambiamenti in ambito della mobilità sociale, fino ad includere l’istruzione obbligatoria di massa – in quanto le famiglie francesi in arrivo assumevano posti di potere. L’anglo-francese diventò la lingua della corte ed era parlato in tutto il Paese, lasciando un segno indelebile sul moderno lessico britannico. Una parola inglese su quattro fu introdotta dall’anglo-francese. Una forma di francese legale è sopravvissuta nel diciottesimo secolo, e tale linguaggio specializzato si utilizza ancora nelle Sedi del Parlamento quando le leggi ricevono l’assenso reale.
Translated by Jo Hooker, MA Translation Studies Student, University of Exeter.
Norwegian Translation:
Ny studie vil vise hvor viktig det var å snakke fransk i middelalderens Storbritannia
En stor ny studie vil avdekke hemmelighetene om hvordan samfunn i middelalderens Storbritannia fortsatte å snakke fransk i minst 300 år etter den normanniske erobringen av England.
I 1300 snakket så mange som en av fem mennesker både engelsk og fransk, og kunne veksle mellom språkene når det var nødvendig. En ny analyse av en gammel lærebok vil gjøre det mulig å sette sammen et detaljert bilde av franskmennenes utvikling og rolle i Storbritannia.
Det er ingen hemmelighet at det å snakke flere språk kan gi gode muligheter og sosial fremgang. Dette var minst like sant i middelalderens Storbritannia som det er i dag. Anglo-normannisk språk som utviklet seg sammen med andre kontinentale språkformer ble videreført innen velstående familier eller undervist til skolebarn fra en tidlig alder. Foreldre forsøkte å sikre at barna lærte å snakke og skrive på perfekt fransk slik at de ikke skulle bli mobbet for å bruke språket på feil måte. Å kunne fransk var avgjørende for å kunne gå videre i varierte studier som næringsliv, jus og litteratur.
Bevis for at Anglo-normanniske språk fortsatt er i bruk kommer fra Tretiz, en
bemerkelsesverdig ordbok med rim for barn. Den ble skrevet på det trettende århundre for en adelskvinne kalt Dyonise de Munchensi, av Walter de Bibbesworth, en ridder fra Essex. Det finnes bare 16 overlevende eksemplarer, samt ett fragment som finnes i bindingen av en tidlig moderne bok.
Som en del av prosjektet ‘Learning French in Medieval England’ som er finansiert av Arts and Humanities Research Council, vil Dr. Thomas Hinton fra Universitetet i Exeter redigere og studere alle de sytten overlevende manuskriptene av læreboken. Hans plan er å gjøre dem fritt tilgjengelige på nett. Dette vil tillate brukere å sammenligne manuskripter, og gi dem mer informasjon om personene som pleide å bruke lærebøkene, samt de forskjellige grunnene til at de ønsket å være flytende i fransk.
Tretiz inneholder lister over fransk ordforråd, som dekker en rekke temaer, inkludert menneskets anatomi, yrker som veving og brygging av øl, flora og fauna, og lyd dyr lager. Hver kopi har sitt eget sett med mellomengelske oversettelser av individuelle franske ord, skrevet enten i margen eller over linjene. Dette har mye å avsløre om bruken av fransk og engelsk den gang da, men også om hvordan hverdagen var.
Dr. Hinton uttalte: “Tretiz ble produsert for å hjelpe å lære tospråklige barn å bedre fransken deres, for å forsikre deres plass i samfunnet. Hvert manuskript forteller oss om opplevelsen til ett fellesskap av språkbrukere. Noen av kopiene ser ut til å ha tilhørt velstående familier, mens andre var eid av geistlige, enten for undervisning eller for egen interesse i det sofistikerte tospråklige ordspillet. Arbeidets popularitet viser at det å snakke korrekt fransk ble ansett som viktig i en rekke sosiale klasser over hele landet".
Dr. Hinton vil holde kurs sammen med skolelærere for å kunne utvikle ressurser og strategier som vil oppmuntre barn i ungdomsalderen til å engasjere seg i flerspråklighet i klasserommet, og for å reflektere over hva slags rolle språk har i deres fremtidige liv og karriere.
Den normanniske erobringen av Storbritannia førte til en av de største endringene i sosial mobilitet, før grunnskoleutdanning ble obligatorisk, som et resultat av at de franske familiene som kom til landet inntok maktposisjoner. Anglo-normannisk ble det offentlige rettsspråket og ble snakket rundt om i landet. Språket etterlot seg et uutslettelig preg på det moderne ordforrådet til engelsk. Så mange som en av fire engelske ord ble brakt inn i språket fra anglo-normannisk. En juridisk form av fransk ble konservert helt inn til 1700-tallet, og språket brukes fortsatt i parlamentet når lovene gis kongelig samtykke.
Translated by Melissa Valdés Fuentes, MA Translation Studies student, University of Exeter
Date: 4 May 2020